> Lieux de Mémoire > Brézolles > Neuville-les-Bois (Châtaincourt) > 11 août 1944
Au début août 1944, un petit groupe de maquisards, sous les ordres du lieutenant LOUVEL, se constitue dans le secteur de Fontaine-les-Ribouts.
Le 9 août, plusieurs de ces résistants se trouvent dans la ferme d’Edmond BONNARD ; ils y sont surpris par un sous-officier allemand, Herbert SAGEBIEL,
venu préparer le cantonnement d’une unité SS : l’Hauptscharführer SAGEBIEL est abattu, son corps est emmené.
Le lendemain, un premier détachement de la 9e Panzerdivision SS Hohenstaufen arrive à Neuville-les-Bois.
Cette unité est renforcée le lendemain et compte plus d’une soixantaine d’hommes.
Au début août 1944, un petit groupe de maquisards, sous les ordres du lieutenant LOUVEL, se constitue dans le secteur de Fontaine-les-Ribouts. Le 9 août, plusieurs de ces résistants se trouvent dans la ferme d’Edmond BONNARD; ils y sont surpris par un sous-officier allemand, Herbert SAGEBIEL, venu préparer le cantonnement d’une unité SS : l’Hauptscharführer SAGEBIEL est abattu, son corps est emmené. Le lendemain, un premier détachement de la 9e Panzerdivision SS Hohenstaufen arrive à Neuville-les-Bois. Cette unité est renforcée le lendemain et compte plus d’une soixantaine d’hommes.
Le 11 août, dans une folle témérité, les maquisards s’approchent de Neuville et se font rapidement repérer. Les combats qui s’engagent opposent des militaires aguerris à des soldats de fortune, inexpérimentés.
Quatre hommes
sont tués dans la plaine :
- Lucien DUPUIS,
- Georges GAREIL,
- Jean LEFEVRE,
- René LEFEVRE
Cinq hommes sont capturés :
- Jean-Marie LE BOZEC,
- Georges NICOLAS,
- Charles TAUPIN,
- Robert LEPOUZE,
- Jean GAILLEZ
Les deux premiers sont fusillés à Escorpain, les trois autres, sauvagement torturés, sont pendus à Neuville, devant la population réunie sous la menace des SS.
Le 14 août, les SS font une nouvelle victime en la personne de Jean BERTOTTO, de Saulnières, venu au secours d’un aviateur allié tombé sur le territoire de la commune.
Chaque année, le 15 août, la commune rend un hommage appuyé à ses dix martyrs.
Nos très sincères remerciements à Jean-Paul SORAND, maire de Châtaincourt, à Gaston BONNARD, ancien résistant du groupe de Neuville, à Lucien MAYER, ancien FTP, et à Eric SANTIN, auteur de « Derniers Combats ».
L’ A.R.M.R.E.L. travaille à la réalisation des fiches biographiques des victimes de Neuville-les-Bois. Nous possédons déjà les photographies de Georges GAREIL et Georges NICOLAS ainsi que celles de Jean GAILLEZ, Lucien DUPUIS et Charles TAUPIN, tout renseignement qui nous permettrait de retrouver les autres est évidemment le bienvenu.
Note :
En juin 1944, la 9e Panzerdivision SS Hohenstaufen était parvenue à bloquer l’avancée des Britanniques sur Caen puis contribua efficacement à la protection du corridor de la poche de Falaise qui devait permettre l’évacuation des troupes allemandes.
A l’approche du 70e anniversaire du massacre de Châtaincourt, une journaliste de la presse locale nous a contactés.
La conversation a porté sur les événements survenus durant l’été 1944 : le massacre des 9 maquisards à Neuville-les-Bois et Escorpain,
les circonstances de la mort de Jean BERTOTTO. A l’issue d’un long entretien téléphonique, il nous a été demandé si le journal pouvait citer nos propos;
nous avons répondu par l’affirmative.
Quelques jours plus tard, un article reprenait notre analyse avec la signature d’un prétendu historien,
en toute absence de citation et dans une mise en page laissant croire que ce prétendu historien appartenait à notre Association.
Nous avons réagi contre ce que nous estimons être un abus de confiance, doublé d’un plagiat.
La journaliste nous a répliqué que ce monsieur avait fait des recherches, que ces faits étaient connus et que, par ailleurs,
nous n’étions pas présents aux cérémonies puisque nous n’étions pas mentionnés dans les articles du journal pour les cérémonies précédentes.
Cette attitude et ces propos sont inadmissibles.
1 – Les recherches de ce prétendu historien font apparaître d’étonnantes découvertes. Dans un ouvrage consacré à la commune de Vernouillet et paru en 1992, il y explique que Lucien DUPUIS avait été pendu. En 2014, la version diffère et devient « achevé par une chenillette ». S’agit-il de perte de mémoire ou d’incompétence ?
2 – L’enquête sur Jean BERTOTTO a été menée dans son intégralité par l’ARMREL et par ses proches et ce depuis bientôt quinze ans. La Municipalité de Châtaincourt ne l’ignore pas. Avant notre intervention, il n’y avait qu’une fiche du Correspondant du Comité d’Histoire de la Seconde Guerre mondiale qui en faisait mention et cette fiche était erronée.
3 – Considérer que des articles de presse équivalent à des certificats de présence relève d’un raisonnement absurde
en plus d’une certaine forme d’hypocrisie quand on sait comment ces articles sont rédigés !
Et, jusqu’à preuve du contraire, nous n’avons pas à signifier notre présence à des journalistes : dans quel but le ferions-nous ?
A propos, le prétendu historien du journal local est-il présent ?
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