Etienne ACHAVANNE est né à l’école de la Framboisière (Eure-et-Loir) le 27 juin 1892. Son père, instituteur et directeur de l’école, aurait été révoqué en 1900, il aurait également exercé à Senantes. Sa mère est sans profession.

Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, Etienne ACHAVANNE est ouvrier agricole, il est célibataire et réside à Saint-Lubin-des-Joncherets. Au moment de l’invasion allemande, il se réfugie dans le secteur de Rouen. Le 9 juin 1940, le terrain d’aviation de Boos est occupé. Etienne ACHAVANNE est parmi les travailleurs requis pour aménager le site. Il apprend que la Royal Air Force doit bombarder le site.

Le 20 juin, Il sectionne les câbles du réseau électrique et les lignes téléphoniques qui relient la base à la Feldkommandantur 517 de Rouen, empêchant ainsi toute communication. Rendu vulnérable par cette coupure, le terrain est pilonné le lendemain par les bombardiers de la Royal Air Force qui détruisent dix-huit appareils allemands et tuent vingt-deux soldats. Dénoncé, arrêté le 24 juin, Etienne ACHAVANNE est condamné à mort par une cour martiale.

Il est fusillé le 6 juillet à 5h00 du matin au lieu-dit « La Maison hantée » près de Rouen. Il est assisté par l’abbé BELLAMY, aumônier de la prison de Rouen. Etienne ACHAVANNE est inhumé à Rouen, au cimetière de l’Ouest.

Etienne ACHAVANNE est souvent mentionné comme étant le premier fusillé de France au titre d’une action de résistance. Le mystère demeure quant à son appartenance à une organisation clandestine et l’hypothèse d’une initiative individuelle semble privilégiée.

Une plaque, apposée sur la façade de sa maison natale rappelle sa mémoire à La Framboisière où une rue porte son nom.

Le groupe scolaire de Saint-Lubin-des-Joncherets porte le nom d’Etienne ACHAVANNE. Enfin, une plaque porte son nom au stand des Fusillés du Grand Quevilly.