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Denis CUROT (1923-2008)

Ouvrier agricole, Denis CUROT est appelé au STO. Réfractaire, il rejoint les FTP par l’intermédiaire de René LE GALL.

Dans la nuit du 13 au 14 décembre 1943, les Allemands procèdent à de nombreuses arrestations dans la région de Maintenon. Denis CUROT est arrêté en même temps que René LE GALL. Incarcéré à la prison des Lisses à Chartres, Denis CUROT est interrogé et torturé à plusieurs reprises au siège de la Gestapo, rue des Vieux Capucins.

Photographie de Denis CUROT

Le 14 janvier 1944, il est transféré à la prison d’Orléans avec six internés du camp de Voves. Tous sont ensuite envoyés à Compiègne et le 27 janvier 1944, ils sont déportés à Buchenwald. Denis CUROT est enregistré sous le matricule 44996 et affecté au kommando de Wansleben une mine de sel.

Le 24 août 1944, en fin de matinée, le camp de Buchenwald est bombardé par la Royal Air Force. Denis CUROT, blessé au pied, est soigné au revier.

Rétabli, il est affecté aux travaux de la carrière puis au creusement des usines souterraines de Berga Elster.

En avril 1945, les nazis lancent sur les routes des colonnes de déportés. Denis CUROT subit les marches de la mort jusqu’en Tchécoslovaquie où il est récupéré par les troupes américaines.

Rapatrié, Denis CUROT rentre à Maintenon le 28 mai. Il ne pèse que 37 kilos.
Il apprend que René LE GALL a été fusillé en mars 1944.

Porte-Drapeau de la FNDIRP, Section de Chartres, Denis CUROT témoigne de sa déportation pendant de nombreuses années auprès des lycéens d’Eure-et-Loir.


Au moment de sa disparition, les Sentinelles de la Mémoire lui rendent hommage dans un court texte intégré dans l’évocation historique présentée au camp de Voves le 18 mai 2008.

Et Voves n’oublie pas non plus ses amis…
Le 14 janvier 1944, un autocar s’arrête devant le camp. Il transporte des FTP arrêtés depuis peu.
Parmi eux, il y a Denis, du groupe Marceau, il a vingt ans.
Comme ses camarades, il pense qu’il va descendre ici et rester à Voves.
Mais non, le car poursuit sa route avec six passagers de plus.
Quelques jours plus tard, Denis est déporté à Buchenwald.
Il est rentré. Longtemps, il a témoigné des souffrances de ses compagnons disparus et a participé à l’activité du Comité du Souvenir.
La semaine dernière, ce 12 mai 2008, Denis CUROT, le petit bonhomme de Saint-Lucien, est parti rejoindre ses copains.

Texte interprété par Ornella, Sentinelle de la Mémoire

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