Joseph FLOCHLAY est né à Landrevarzec (Finistère) le 30 septembre 1922, il est l’avant dernier d’une famille de neuf enfants (6 garçons, 3 filles).
Ses parents, fermiers en Bretagne, sont venus s’installer à Moussonvilliers (Orne) puis à La Potinière sur la commune de Rueil-la-Gadelière (Eure-et-Loir).
En 1939, ses frères sont mobilisés.
Au moment de l’exode, la famille FLOCHLAY part avec cinq chevaux mais ne dépasse pas La Ferté Vidame : les Allemands sont à Damville.
Les frères de Joseph rentrent à Rueil après l’armistice à l’exception de l’un d’eux, prisonnier.

En 1943, Joseph est appelé pour aller travailler en Allemagne (S.T.O.). Il part un temps chez un cousin en Bretagne puis revient à Rueil-le-Gadelière. Prévenu d’un risque d’arrestation, Joseph trouve refuge dans une ferme de Cintray. On lui procure des faux papiers : rajeuni de deux ans, il devient Michel GUILLOU. Peu de temps après le débarquement, Joseph apprend l’existence d’un maquis à La Ferté Vidame. Il quitte Cintray et rejoint le maquis avec son ami Daniel GUENARD. Les hommes reçoivent une formation sommaire pour le maniement du matériel reçu des parachutages.

Le 21 août 1944, Joseph FLOCHLAY et Daniel GUENARD, font partie d’une patrouille envoyée sur Verneuil-sur-Avre pour y déloger les Allemands qui seraient dans la tour de la Madeleine. Ils sont capturés à Boston et conduits à Verneuil pour y être interrogés. Porteurs d’armes, on leur annonce qu’ils seront exécutés.

Ils sont conduits le lendemain à Echauffour où ils passent la nuit. Le 23 août, emmenés dans les bois d’Ambenay, sous bonne garde, Joseph FLOCHLAY et Daniel GUENARD sont contraints de creuser leur tombe. Tout semble terminé quand des chasseurs alliés surgissent et piquent sur le groupe : les Allemands se mettent à l’abri et les deux F.F.I. en profitent pour s’échapper. Ils sont sauvés.

Joseph FLOCHLAY s’engage ensuite pour la durée de la guerre au 1er Bataillon d’Eure-et-Loir qui est bientôt intégré au 131^e R.I. et participe aux combats de la Pointe de Grave ainsi qu’aux opérations de débarquement à Oléron le 30 avril 1945. Tombé malade peu après, il est soigné à Orléans pour une pleurésie. Il y reste deux mois puis rejoint Thionville où il est démobilisé.

Titulaire de la Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile de bronze (Citation à l’ordre de la Brigade en date du 15 avril 1945, décoration remise à Bourges) et de la Croix du Combattant Volontaire 1939-1945, Joseph FLOCHLAY est décédé à Verneuil-sur-Avre le 15 décembre 2010.