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Louis KILBOURG (1926-2020)

Portrait de Louis KILBOURG

Drouais de naissance, Louis KILBOURG était une figure de la vie économique locale et sa renommée s’associait pour beaucoup à son commerce de cycles de la rue d’Orfeuil en spécialiste qu’il était du vélo et de la « mob ».

La grande modestie de cet homme d’une rare prestance fait que l’on connaissait moins son passé de combattant.

Au coeur de l’occupation, Louis KILBOURG, proche de la famille DABLIN (Louis a fréquenté avec Maurice DABLIN l’école Godeau et les colonies de vacances de Langrune-sur-Mer), passe beaucoup de temps sur son vélo et pas seulement pour s’entraîner pour une prochaine course.

Louis KILBOURG effectue des missions d’agent de liaison pour la Résistance : il transmet à bicyclette des informations relatives aux convois allemands et aux pièces de DCA du secteur à Henry BOILEAU, dit « Max », responsable du Réseau de renseignement Hunter Nord pour Nonancourt (le réseau de notre regretté Richard PHILIPPE).

Peu après la libération de Dreux et à l’insu de ses parents, le jeune Louis KILBOURG, 18 ans et demi, quitte Dreux, toujours à vélo, avec la volonté de s’engager. Le 24 août, il rejoint les unités de la 2e Division Blindée à Saint-Germain-lès-Arpajon. On lui demande s’il sait tirer, il répond par l’affirmative. On lui remet une vareuse et on lui confie un poste de tireur avec une mitrailleuse 7/62… le voilà incorporé.

Le lendemain, 25 août 1944, avec le 1er Régiment de Marche du Tchad, il entre dans Paris par la Porte de Versailles et participe à la libération de la Capitale dans le secteur de l’Hôtel de Ville et des Tuileries, le long de la Seine, puis au Bourget.

Engagé pour la durée de la guerre, Louis KILBOURG est affecté à la 3e Compagnie dans la section commandée par Jean LUCCHESI, un chef d’une incroyable audace et d’un courage qui semble sans limite. Avec lui, il participe aux rudes combats des Vosges, à Menil-Flin et à Baccarat puis d’Alsace à La Petite Pierre, avant d’entrer en Allemagne. La section LUCCHESI parvient à Berchtesgaden, un point comme un autre sur une carte d’état-major.

La guerre s’achève ; Louis KILBOURG est démobilisé. Il rentre à Dreux avec sa prime de démobilisation, un bon pour un costume civil, la Croix de Guerre et deux citations à l’ordre de la Division, signées du Général LECLERC. Déjà décoré de la Médaille militaire en 1994, il reçoit la Légion d’Honneur, à titre militaire, en 2013 des mains du Général Michel NOEL du PAYRAT, acteur lui-aussi de la Libération de Paris.

A de nombreuses reprises, Louis KILBOURG nous a apporté, en plus de son témoignage, une aide précieuse pour reconstituer des parcours, identifier des lieux et des personnes grâce à une mémoire qui semblait sans limite. Chaque rencontre restera un moment d’exception ; Louis KILBOURG était grand, et pas seulement par la taille.

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