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Edgard Pierre LAROCHE est né à Paris (12e) le 6 juillet 1898. Il est le fils de Marie LAROCHE, domestique à Paris. Il est fort possible que « Pierre » soit son prénom usuel. Edgard épouse le 5 août 1922 à Nonant-le-Pin (Orne) Georgette Marie Louise FRICAULT ; le couple aura trois enfants : Marcelle, née en 1927 et des jumeaux, Georges et Jean, nés en 1932.
Ancien combattant de 14-18, blessé, Edgard LAROCHE a reçu une citation, il est titulaire de la Croix de Guerre.
Edgard LAROCHE est cheminot depuis 1921. Au moment de la guerre, il est brigadier de manutention à la gare de Dreux.
Sous l’occupation, le militant communiste Edgard LAROCHE rejoint les rangs du Front National et devient chef du groupe F.T.P.F de Dreux.
Dès 1941, journaux et tracts en provenance de Paris sont réceptionnés à la gare de Dreux par René FIAN et Edgard LAROCHE.
Les colis sont ensuite pris en charge par Habib CHAKROUN, instituteur, et distribués.
Progressivement, le groupe de Dreux édite ses propres publications ; le premier tirage a lieu au domicile d’Edgard LAROCHE au n°82 rue Saint-Denis.
Le 26 août 1942, Edgard LAROCHE est arrêté en gare de Dreux avec René FIAN.
Les deux hommes auraient été dénoncés par le chef de gare qui aurait trouvé des tracts communistes dans un paquet de service adressé à René FIAN
et réceptionné par Edgard LAROCHE.
Condamné à cinq ans de travaux forcés, Edgard LAROCHE est emprisonné à Senlis, Amiens (9 mois), Clairvaux et Châlons-sur-Marne.
Transféré à Compiègne, il est déporté le 12 mai 1944 (1) à Buchenwald, en même temps que René FIAN.
Edgard LAROCHE est enregistré à Buchenwald sous le matricule 51329. Affecté à Dora, il y meurt le 26 février 1945 (2).
Le journal « L’Eure-et-Loir » du 6 mai 1945 annonce sa disparition. Maurice GENEST, directeur de ce journal et son compagnon d’emprisonnement à Amiens, lui rend hommage dans un article paru le 20 mai 1945.
Georgette LAROCHE cite comme témoins Denis GUILLON et Joseph GUILLEMOT, déportés par le même convoi que son mari. Elle quitte la région après la guerre pour s’installer dans le sud de la France. Elle décède à Cannes en 1991.
Le nom d’Edgard LAROCHE figure sur la plaque commémorative des cheminots morts pour la France à Dreux, sur le Monument des Déportés érigé au cimetière de Dreux ainsi que sur le monument dédié aux Victimes militaires sur la place Métézeau à Dreux et sur le monument des déportés érigé dans le cimetière de Dreux.
En janvier 2015, la biographie d’Edgard LAROCHE s’est enrichie d’une photographie tirée des collections privées de la famille MARTIN.
(1). C’est par ce même convoi que furent déportés Guy DUCOLONE, Roger PINOT et Pierre SUDREAU, membres du Comité de parrainage de l’ARMREL
(2). L’acte de naissance d’Edgard LAROCHE porte en mention marginale « décédé à Sachsenhausen ». Il apparaît que des déportés du convoi du 12 mai 1944 ont bien été transférés à Sachso. Edgard LAROCHE se trouvait probablement parmi eux. Cette information est confirmée par Jean BEZAUT dans le Mémorial d’Oranienburg-Sachsenhausen (Edition de 1980) où Edgard LAROCHE est bien noté comme mort au camp central.
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