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Colette PIJEAUD (1906-1943)

Colette PIJEAUD à Chartres (1940)
Colette PIJEAUD à Chartres (1940)

Louise Marguerite Colette BARRY est née à Paris (17e) le 8 octobre 1906. Elle épouse le 6 février 1928 le sous-lieutenant Charles-Félix PIJEAUD, le couple aura deux enfants, Jean-Claude et François.

En 1939, Félix PIJEAUD est affecté à Alger. Il est nommé commandant le 2 septembre. Colette PIJEAUD est venue s’installer à Chartres, 16 rue Philippe-Desportes. Elle est infirmière, la proximité de l’hôpital lui donnera la possibilité de servir. La présence d’une base aérienne rendra possibles les visites de Félix (sa dernière visite à Chartres a lieu le 6 juin 1940).

Le 15 janvier 1940, Colette PIJEAUD entre à l’hôpital complémentaire de Chartres comme infirmière en salle d’opération.
Le 11 juin 1940, elle se réfugie en Bretagne avec ses enfants, puis reprend seule la direction de Chartres et participe à l’évacuation de l’hôpital complémentaire vers Vannes du 14 au 19 juin.

Le 1er septembre, revenue à Chartres, elle travaille dans le service du docteur BAUDIN. Elle y reste pendant une année. Pendant cette période, Colette fait passer « du courrier, des colis et facilite quelques évasions » du camp de prisonniers de guerre voisin.

Parallèlement, elle intègre le réseau de renseignement « Cartwright », échappe à la vague d’arrestations qui anéantit cette organisation en juillet 1941, se retrouve dans le réseau « Marc-France » et parallèlement à « Turma-Vengeance ». Colette PIJEAUD est arrêtée le 7 mai 1943. Classée « Nuit et Brouillard », elle est déportée le 21 octobre 1943 vers la prison d’Aix-la-Chapelle puis transférée à Ravenbrück en décembre. Elle s’y éteint peu après son arrivée.

Le lieutenant-colonel Félix PIJEAUD, commandant du groupe de bombardement « Lorraine » des Forces Aériennes Françaises Libres, est abattu en combat aérien le 20 décembre 1941. Grièvement brûlé, capturé par les troupes italiennes, évadé, pris en charge par les Britanniques, il meurt de ses blessures le 6 janvier 1942 à Alexandrie.
Félix PIJEAUD est Compagnon de la Libération (Décret du 26 mars 1942).

D’après André MARTEL, « Félix et Colette PIJEAUD, deux héros oubliés de la France Libre »,
Editions Privat, 2006

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