Henri ROUSSELIERE est né le 20 septembre 1909 à Beaulieu-sous-Parthenay (Deux-Sèvres) ; Il est le fils de Joseph ROUSSELIERE et Henriette BOURREAU. Le 9 novembre 1935, Henri épouse Hélène GACHET à Saint-Jean-d’Angély (Charente-Maritime). Le couple est domicilié à Gilles (Eure-et-Loir) et a une fille, Josette, née le 13 avril 1939.

Sémaphoriste SNCF à la gare de Gilles-Guainville (Eure-et-Loir) depuis 1937, Henri est affecté à Bréval (Yvelines), comme cantonnier-poseur, à son retour de la guerre.

Le 15 février 1943, à 7h15, Henri ROUSSELIERE est de service au poste de cantonnement n°8 sur la ligne de Mantes à Caen. Le responsable des requis assurant la garde du viaduc de Gilles veut entrer dans le poste de cantonnement. Henri ROUSSELIERE s’y oppose et met à la porte cette « personne étrangère au service ».
Le dit responsable porte plainte auprès du Procureur de la République, à Dreux, pour coups et blessures. Une enquête de gendarmerie, confirmant le point de vue d’Henri ROUSSELIERE, aboutit à un non-lieu. Les supérieurs de ROUSSELIERE vont dans le même sens.
Le garde-communication s’adresse alors à la Kommandantur d’Orléans. Henri ROUSSELIERE est convoqué le 31 mars au matin à la Felgendarmerie de Dreux. Le maire de Gilles intervient le 1er avril auprès des autorités allemandes, en vain.

Henri ROUSSELIERE est arrêté, interné à Compiègne puis déporté le 8 mai 1943 à Sachsenhausen. Le convoi est arrivé à Oranienburg le 10 mai à 2 heures du matin.
Henri ROUSSELIERE reçoit le matricule 66140 ; il est affecté au kommando Heinkel.
Transféré à Mauthausen le 26 février 1945, Henri ROUSSELIERE y reçoit le matricule 134696, il est affecté au kommando de Gusen II où il décède quelques semaines plus tard.

Son histoire est liée à celle d’Albert LE MEHAUTE, de la même commune, déporté par le même convoi. Maurice DECOURTYE (66337), instituteur à Chaudon et Edouard METAYER (66241), d’Anet, sont également de ce transport.

En novembre 1945, Mmes ROUSSELIERE et LE MEHAUTE demandent l’aide de la SNCF pour intenter une action contre le garde-communication responsable de l’arrestation de leurs époux.

Le nom d’Henri ROUSSELIERE figure sur le monument aux morts de Gilles, sur celui des déportés de l’arrondissement de Dreux et sur la plaque commémorative de la gare SNCF de Bréval.