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Dreux (Gare SNCF)

La plaque à la mémoire des agents de la SNCF de la gare de Dreux, longtemps disposée en un lieu inaccessible, a retrouvé il y a quelques années une place qui la rend visible par tous. Vingt-trois noms y sont portés.

Plaque commémorative

Ils sont vingt considérés comme tués « par faits de guerre » (1)

Pour la plupart, il s’agit des victimes des bombardements allemands du dimanche 9 et du lundi 10 juin 1940 qui ont touché la ville de Dreux et principalement le second pour la gare de Dreux.

Georges DAVOUST, Paul MAUGIN et sa fille Suzette, âgée de 7 ans, trouvent la mort dans le bombardement du 9 juin.

Le 10 juin, à 6h30, une quarantaine de cheminots sont tués dans la gare de Dreux. Certains viennent de Caen, d’Argentan, de Lisieux.
Pour Dreux, ils sont 14 au nombre des victimes :
- Clément BRETECHE, 53 ans
- Edouard CLEMENT, 52 ans
- Charles CORNAT, 49 ans
- Henri DESVAUX
- Ferdinand GASNOT, 49 ans
- Pierre GERMOND, 37 ans
- Pierre HERIDEL, 24 ans
(son nom figure sur le Monument des Victimes Civiles à Dreux, mais il n’est pas sur la plaque de la SNCF)
- Gustave GUERIN, 40 ans
- Louis L’ALLINEC, 52 ans
- Henri LEGOUX, 51 ans
(son nom figure sur le Monument des Victimes Militaires à Dreux)
- François LE PERU, 43 ans
- Ernest MOTAIS, 23 ans
- Albert PASQUET, 28 ans
(et non pas « PASQUIER » comme indiqué sur le Monument des Victimes Civiles à Dreux)
- Louis VOISIN, 45 ans

Le 6 mars 1944, Raymond JACQUET est tué dans le bombardement de Trappes, dans les Yvelines.
Fulbert BRIERE meurt à Vernouillet le 16 août 1944.
Joseph HARDY est tué dans un échange de tirs entre les lignes américaines et allemandes le 19 août 1944.


Trois sont indiqués « Morts en Déportation ».

René FIAN Edgard LAROCHE

- René FIAN et Edgard LAROCHE, affiliés aux F.T.P.F., sont arrêtés à Dreux le 26 février 1942, ils séjournent dans plusieurs prisons françaises avant d’être dirigés sur Compiègne et déportés le 12 mai 1944. René FIAN meurt à Buchenwald en février 1945, Edgard LAROCHE meurt à Sachsenhausen à la même époque. Les noms de René FIAN et Edgard LAROCHE figurent sur le Monument des Victimes Militaires à Dreux.

Gilbert RENAUDIN

- Gilbert RENAUDIN, natif de Chérisy, appartient au 114e Régiment d’Infanterie. Prisonnier de guerre, il meurt en captivité à Elsterwerda, au nord de Dresde, en mai 1941. Il n’est donc pas « mort en déportation ». Son nom figure sur le Monument aux Morts de Chérisy. Une plaque rappelle son souvenir dans le cimetière de cette commune.

Plaque commémorative


Merci à la famille FIAN (pour René FIAN), à la famille MARTIN (pour Edgard LAROCHE), à Rébecca et Ornella pour l’enquête de terrain à Chérisy, à Rail et Mémoire, et enfin à Jean-Jacques FRANCOIS pour son précieux inventaire des victimes des bombardements et des combats de juin 1940 en Eure-et-Loir.

(1). La définition « tués par faits de guerre » est des plus difficiles à établir : elle peut retenir tout autant un cheminot tué dans un bombardement, mitraillé alors qu’il conduit une locomotive, tué sous l’uniforme dans les combats de 1940 ou de 1944, tué dans les combats de la Libération en tant que F.F.I. (comme Michel CAUTY et Henri VALLEE tués dans les combats de la Libération à Chartres). La mort « en service » fait parfois oublier un rôle important dans la Résistance, comme Robert BOUVET, rattaché à Maintenon, mort des suites du bombardement du 30 avril 1944.

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