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Le 25 avril 2010, l’ARMREL et ses Sentinelles de la Mémoire étaient à Dreux pour un hommage à Sylvia LANDAU, adolescente déportée et assassinée à Auschwitz-Birkenau en mars 1944.
Cette action donnait le point de départ d’un projet plus ambitieux : retrouver la trace des 53 déportés dont les noms figurent sur le monument d’arrondissement édifié au cimetière de Dreux.
Parmi ces noms, Yvonne GALLOIS du Convoi des 31000, Maurice GRANJON et Marcel LE FEVRE du Convoi des 45000, Henri LEFEBVRE, organisateur avec Paul LEGRAND, interné à Voves, des premiers groupes de l’Organisation Spéciale pour la région drouaise.
Depuis septembre, l’ARMREL et le Comité du Souvenir du Camp de Voves développent cette recherche dans un projet Lycéen-Citoyen intitulé « Traces de Mémoire » auquel participent quarante élèves du Lycée des Métiers Gilbert Courtois à Dreux avec une double intention : découvrir et s’impliquer.
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Le 16 septembre, ce sont deux classes qui ont pu visiter le camp de Voves et bénéficier des explications fournies par Etienne EGRET. |
De septembre à octobre, grâce à nos associations, le même établissement a accueilli les expositions « Voves les Barbelés » et « Soyez dignes de nous » permettant pour beaucoup, jeunes et moins jeunes, la découverte de l’internement en France, face cachée de notre histoire, suscitant de nombreuses interrogations.
Le 12 octobre, « Traces de Mémoire » recevait Henri RAMOLET, résistant-déporté à Buchenwald, acteur essentiel de l’évasion réussie de six évadés de Voves dont Frédéric SERAZIN et Maurice ROQUET en octobre 1943. |
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Cette intervention s’accompagnait de celle de Philippe ARTH, relais de son père et de son oncle, déportés à Sachsenhausen, et d’Etienne EGRET qui a pu présenter les situations de plusieurs des 600 déportés passés par Voves.
Cette rencontre fut pour tous chargée d’émotion, les recherches de l’ARMREL ayant permis de présenter à Henri RAMOLET, dernier survivant du groupe FUJP de Chartres-Mainvilliers, les photographies de plusieurs de ses camarades d’alors. Nouvelle preuve s’il était besoin de la nécessité du travail d’investigation qui nous est cher.
Les objectifs de « Traces de Mémoire » se concrétisent sur le terrain : de ces jeunes à qui nous nous adressons,
nous espérons faire des acteurs de nos manifestations et renforcer ainsi nos structures.
Les premiers résultats sont encourageants puisque plusieurs nouvelles « Sentinelles de la Mémoire » assistaient aux cérémonies d’Aincourt le 2 octobre dernier
et un groupe de recherche dénommé « Objectif 53 » est actif depuis début novembre.
Voves se profilant à l’horizon et les vocations se faisant jour, le Souffle de la Jeunesse devrait de nouveau se conjuguer avec le Vent de l’Espérance.
L’équipe de « Traces de Mémoire » était mardi 24 mai 2011 à Drancy où l’accueillaient Alain KREMENETZKY, directeur du Conservatoire Historique du Camp,
et Yvette LEVY, ancienne internée déportée à Auschwitz en juillet 1944.
La journée s’est poursuivie par un parcours de découverte dans les allées du cimetière du Père-Lachaise avec comme point d’orgue la présentation
des « gardiens de pierre »; les mémoriaux des grands camps de concentration érigés dans la 97e division.
A l’occasion de cette journée, le président de l’ARMREL a remis à Philippe ARTH, fils de déporté, un exemplaire rare de « Rien à Signaler » de Robert FRANQUEVILLE;
ce livre, publié en 1946, retrace un itinéraire très proche de celui d’Eugène et Maurice ARTH, déportés à Sachsenhausen le 28 avril 1943.